Au cours de l’audience Royale accordée au ministre de l’économie ,des finances et de la réforme de l’administration, au Wali de Bank Al Maghrib et au président du GPBM, lundi 27 janvier 2020 au Palais Royal de Rabat, précédant la cérémonie de présentation du programme intégré d'appui et de financement des entreprises, Sa Majesté Le Roi a souligné le niveau élevé du taux d’intérêt bancaire qui serait appliqué aux bénéficiaires de ce programme.
Or, la vocation même de ce programme, sa large ambition et
le fait qu’il cible essentiellement les petites et moyennes entreprises et les
jeunes porteurs de projet requièrent de baisser ces taux de façon
significative. La fixation du niveau de ces taux devant être de nature à
contribuer à promouvoir l'entreprenariat, à créer de l’emploi et à marquer
progressivement une rupture dans la perception et dans les mentalités en
rapport avec le crédit bancaire.
Sachant que le secteur bancaire sera appuyé par plusieurs
mesures et dispositions telles que la mise en place d’un mécanisme de
refinancement illimité de la part de Bank Al Maghrib, l’application par cette
même institution d’un taux préférentiel dans le cadre de ce programme ou encore
le relèvement du taux de garantie. De plus, Sa Majesté le Roi a donné ses
hautes instructions pour que le Fonds Hassan II mette à la disposition du Fonds
d'appui au financement de l'entreprenariat un montant de 2 Milliards de DH sans
intérêt, destiné au monde rural, soit le quart du montant global du fonds, en
vue d’obtenir des taux encore plus préférentiels pour ce segment.
De ce fait et au cours de cette audience, Sa Majesté Le Roi
a fortement émis le souhait que le taux d’intérêt bancaire ne dépasse pas 2%,
afin que ce programme soit réaliste et qu’il impacte positivement les
populations et catégories ciblées.
Répondant aux vœux du Souverain, le secteur bancaire a
plafonné à 2 % le taux d'intérêt, ce qui représente le plus bas taux jamais
appliqué au Maroc.
S’agissant particulièrement du monde rural le plafond sera
de 1,75 % et ce malgré le »risque crédit » plus élevé du fait de l’étroitesse
du marché, la sensibilité aux aléas climatiques et aux fortes variations des
prix des produits agricoles ; mesure qui favorisera l’émergence plus rapide
d’une classe moyenne rurale.