M. Mohamed Benchaaboun a indiqué que le choix du Maroc pour accueillir
cet important Forum est une consécration de l'expérience marocaine dans
le domaine des PPP, à un moment où le Royaume mène une réflexion
profonde sur un nouveau modèle de développement et sur les possibilités
de renforcer la contribution du secteur privé aux projets
d'infrastructures.
Le Maroc, selon le rapport de la CNUCED pour l’année 2016 sur le
développement économique en Afrique, est le deuxième pays du continent
en ce qui concerne les PPP dans le domaine des infrastructures avec un
financement global de 27,5 milliards de dollars, a rappelé M.
Benchaaboun, notant que le partenariat entre les secteurs public et
privé marocains ne date pas d'aujourd'hui mais remonte aux années 1900.
Le recours aux PPP procède de la conviction du Maroc que ce mécanisme
permet de doter le pays d'infrastructures de qualité et de bénéficier
des capacités de financement, de gestion et d'innovation du secteur
privé, a souligné M. Benchaaboun.
Après avoir mis l'accent sur les avantages offerts par les PPP, M. le
ministre a noté que la réussite de ces partenariats dépend en grande
partie de la qualité de préparation en amont des projets, de la rigueur
et de la transparence en matière d'octroi des contrats et de la mise en
adéquation entre les attentes des citoyens et les secteurs public et
privé en ce qui concerne la qualité des prestations sans oublier
l'importance de l'optimisation des dépenses et de la rentabilité du
capital et de l'investisseur.
Pour renforcer le recours à ce type de partenariat, il est nécessaire de
mettre en place un cadre institutionnel et organisationnel adéquat et
transparent qui permet d'inciter davantage les investisseurs privés à
contribuer aux projets structurants et stratégiques du pays, a-t-il
plaidé.
C'est dans ce sens que la loi 86-12 relative aux contrats de partenariat
entre les secteurs public et privé a été promulguée, a-t-il expliqué,
relevant que ce texte, entré en vigueur en 2015, fait aujourd'hui
l'objet d'actualisation en vue d'enrichir ce système et le rendre plus
attractif et souple.
Pour sa part, M. Bandar Hajjar, Président de la Banque Islamique de
Développement a affirmé que "Le Maroc est un leader mondial des PPP, en
particulier dans les secteurs des énergies renouvelables et des villes
vertes". Il a ajouté que le Royaume, avec son bilan positif dans ce
domaine, devrait être considéré par tous comme un "modèle et une
référence afin de reproduire son expérience" dans les autres pays
membres de la BID.
Le 2ème Forum du Partenariat Public-Privé rassemble un parterre
d'experts de renommée internationale, de responsables gouvernementaux et
d'investisseurs privés pour débattre des moyens d’améliorer
l’environnement juridique et institutionnel des PPP, notamment sur le
continent africain.
Les travaux de cette rencontre s'articulent autour de plusieurs tables
rondes portant sur diverses thématiques ayant trait au potentiel des PPP
à façonner les villes futures, à la création d'un environnement propice
aux PPP dans les infrastructures sociales (santé et éducation) et aux
mécanismes innovants pour les PPP.