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Le Ministre de l’Economie et des Finances, Monsieur Mohammed Boussaid, a affirmé le Samedi 07 février 2015 à Paris, que les différentes stratégies sectorielles lancées par le Maroc ont permis une réelle transformation de l'économie nationale et le renforcement de sa capacité de résilience face aux chocs externes.

Monsieur le Ministre qui s’exprimait lors d'une rencontre avec des journalistes en marge de sa participation au forum franco-africain pour une croissance partagée, a précisé que l'économie marocaine a réalisé un taux de croissance moyen autour de 4,5 pc entre 2008 et 2013, en dépit de la crise économique mondiale Monsieur BOUSSAID a expliqué que grâce au modèle économique basé sur la consommation et l'investissement et une économie de plus en plus diversifiée, le Maroc est aujourd'hui moins assujetti aux aléas climatiques. Il a dans ce cadre, insisté sur le rôle des stratégies sectorielles dans la réalisation de ces bonnes performances.

Le ministre a cité à titre d'exemple la stratégie relative à l'industrie automobile, faisant savoir que ce secteur est devenu le premier exportateur au Maroc en 2014.

« Le Maroc a aussi œuvré à la diversification des partenariats notamment avec l'Afrique où plusieurs entreprises marocaines sont déjà implantées notamment en Afrique subsaharienne», a affirmé M. BOUSSAID, notant qu'en dépit de cette diversification l'Europe demeure le principal partenaire du Royaume.

Monsieur le Ministre qui a expliqué que la stratégie économique du Maroc repose sur une double équation, à savoir l'accélération de la croissance et le redressement des comptes publics, s’est félicité des efforts ayant permis de réduire le déficit budgétaire de 7,1 % en 2012 à 4,2 % en 2014. Pour Monsieur BOUSSAID, cette stratégie repose sur une politique réaliste qui consiste à gérer le contexte, tout en œuvrant à créer les conditions d'une croissance inclusive et durable.

Le Ministre de l’Economie et des Finances a par ailleurs, évoqué les prévisions de 2015. Il a à cet égard, cité le taux de croissance annoncé par le Haut-Commissariat au Plan qui devrait se situer autour de 4,8 %, faisant remarquer que l'économie nationale devra bénéficier de la baisse des cours du pétrole et par conséquent de la facture énergétique du pays, ainsi que des résultats d'une bonne saison agricole.

Monsieur BOUSSAID a saisi cette occasion pour évoquer un certain nombre d’éléments qui ont dénoté du progrès que connait l’économie marocaine. Il a cité en l’occurrence la sortie réussie en 2014 du Maroc sur le marché international pour lever un milliard de dollars ; opération qu’il a qualifié du meilleur deal de l'année.

Il a en outre, cité certaines réformes ‘réussies’ menées par le Royaume, citant, entre autres, celles des finances publiques et de la caisse de compensation, outre la décision du gouvernement d'amnistier les personnes impliquées dans la fuite de capitaux en échange du paiement d'une contribution forfaitaire et du rapatriement dans les banques marocaines des avoirs qu'elles détiennent à l'étranger.

Sur un autre registre, Monsieur le Ministre a affirmé que l'année 2013 a été exceptionnelle en matière d'attraction des IDE avec plus de 23 %, soutenant que l'engouement pour les affaires au Maroc est de plus en plus important.

«Plusieurs pays s'intéressent aussi à l'investissement dans le Royaume dont les pays du Golfe, la Chine et les Etats-Unis», a souligné Monsieur BOUSSAID, ajoutant que parmi les facteurs d'attractivité du Maroc figurent notamment sa position géographique stratégique et les accords de libre-échange signés avec 55 pays, qui permettent l'accès à un marché de plus d'un milliard de consommateurs. Concernant les relations avec l’Afrique, le Ministre de l’Economie et des Finances a avancé que le Maroc prône le développement de la coopération Sud-Sud et une approche de partenariat, rappelant que le discours royal d'Abidjan illustre l'engagement du Royaume en faveur de ce continent.

Monsieur BOUSSAID qui estime que l'avenir c'est l'Afrique, a invité la France à saisir l'opportunité qu'offre la présence d'entreprises marocaines en Afrique dans plusieurs secteurs dont les télécommunications, le secteur bancaire et les assurances.

«Le Maroc, la France et l'Afrique peuvent faire de très belles choses ensemble», a-t-il assuré, mettant l'accent à cet égard sur le rôle que peut jouer la place financière de Casablanca (CFC) pour drainer les investissements vers l'Afrique.